Fondation, 2024


Une enseigne publicitaire déchue, fondant comme neige au soleil, conçue dans l’idée d’une contemplation du désastre.
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Co-production : Échangeur 22 / Pont du Gard / Groupe A Coopérative culturelle / Pictanovo / Vidéoformes / Menuiserie Moine
Son : Rodolphe Collange
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Fondation / Texte de Pascal Marquilly écrit en 2024 dans le cadre de l’exposition « Sous les pixels, la matière » / Pont du Gard

Les glaces ne sont plus éternelles. Celles des glaciers de montagnes partout dans le monde disparaissent à vue d’œil tout comme celles des banquises. D’un côté les scientifiques s’alarment de la fonte des glaces et avertissent des conséquences néfastes à venir très rapidement, de l’autre les gouvernements et les entreprises ouvrent de nouvelles voies d’exploitations, de nouvelles routes commerciales à travers les banquises, et le pôle Nord fait de nouveau l’objet d’enjeux géostratégiques à hautes tensions. Alors que l’on voit un monde disparaitre, la fonte des glaces n’est pas sans effet délétère sur les écosystèmes, on s’empresse déjà d’en conquérir les ruines…
On sait aussi le rôle prépondérant que jouent les banquises sur les équilibres climatiques, notamment sur la circulation océanique. La diminution de ses vastes langues glacées amènera indéniablement son lot de catastrophe qui viendront s’ajouter à celles en cours..
Tout se passe comme si nos sociétés, lancées dans une course effrénée aux profits et à l’abondance
pour quelques uns et à l’exploitation et à la servitude pour une grande majorité, avaient, probablement
inconsciemment, décidées de leurs fins, de leurs effacements, de leurs disparitions. Ainsi les fondations
sur lesquelles elles reposent semblent se désagréger. Elles fondent comme neige au soleil.
Je pense aussi au roman de science fiction de Isaac Asimov : FONDATION. Je ne peux m’empêcher d’espérer qu’une science, comme celle de la psychohistoire, qui prédisait dans l’œuvre la chute de l’Empire au 25 millions de mondes habités, et qui pouvait réduire par ses prédictions la longue période de barbarie qui immanquablement suivrait, évaluée à 30 000 ans à seulement 1000 ans, en regroupant toutes les connaissances et les savoir de l’humanité, puisse nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous enfermons.
C’est là un rêve d’enfant, il va sans dire. Je m’amuse ici à confronter ses rêveries à la dureté d’une réalité où les représentations du désastre en cours en seraient publicitaires, comme si l’on essayait de nous vendre en même temps un monde rêvé et sa fin brutale. J’imagine le contexte de cette œuvre comme si elle était installée dans une grotte, ou une caverne. Comme si elle se référait à la mise en scène de l’allégorie de la caverne de Platon. Comment fonder une réflexion épistémologique sur les origines de la connaissance et comment en tirer le meilleur parti – celui d’une humanité dégagée de son Hybris.

Mauvaise chute

Mauvaise chute v 7.1 / 2023 / Collection privée

L’escalier est un cadre idéal pour une bonne mauvaise chute. Monter ou descendre, une marche à la fois, regarder où mettre les pieds. En revanche la chute d’eau ralentit la progression, elle s’écoule à contre sens comme une évocation du mythe de Sisyphe ou de l’éternel recommencement. Le mouvement est à la fois dans l’architecture de l’escalier, dans l’écoulement de l’eau qui se répand et dans le pas. Comment ne pas songer au “Nu dans l’escalier“ de Duchamp avec l’idée d’un surgissement possible puisqu’une projection est à l’œuvre. Cet espace a une forte connotation romantique dans l’imaginaire culturel collectif mais face à cette montée des eaux à laquelle l’humanité n’échappera pas, l’impression et le référentiel basculent et bousculent. Cependant la poésie demeure intacte.

Virginie Jux

Ring of fire, 2022

Wormholes, 2022

Wormholes, 2022 / Installation vidéo / 3 x 84 cm ø / 3 x 8 minutes
Vue de la seconde édition d’Around video / art fair / Hôtel Moxy _ Lille / 30.09 > 02.10.2022

Void’s slice, 2022

Décadence, 2022

Chant et détachement n°31, 2022

Chant et détachement n°31 / Installation vidéo / Dimensions variables / Vue de l’exposition Home cinéma, club 24, Groupe A / Mai 2022

Le sens du courant, 2022

Six lunes, 2021

Provisions, 2022

Lupanar, 2015

nicolas_tourte_lupanar_v3_2018_by_duby64

Installation vidéo
Structure bois et projections vidéo
Dimensions variables

Production : Station Mir / Interstice
Vue de l’exposition Medio Acqua en octobre 2018 à la base sous-marine de Bordeaux
Photo : duby64

Au nord du futur, 2019

Installation vidéo
Dimensions : 400 /180 /60 cm
Bois et acier, projection vidéo, son

Production : Station Mir / Interstice
Vue de l’exposition Au nord du futur en mai 2019 au 102 ter, Caen, lors du festival Interstice #14
Design sonore :  Olivier Classe

Éllipses, 2020

Installation vidéo
Dimensions : 300 /200 /180 cm
Contre plaqué bouleau de Finlande et acier, projection vidéo

Production : Route des villes d’eaux du Massif Central / Vidéoformes avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et CGET massif central

Infundibulum 2020

nicolas_tourte_infinidibilum_2020_maison_des_arts_rosa_bonheur

Bois et matériaux divers, projection vidéo
Dimensions : 250 / 360 / 400 cm

Vue de l’exposition Métamorphose du quotidien, Maison de Arts Rosa Bonheur, Chevilly-Larue

Témoin, 2019 / Hydra / HYam

témoin, 2019

Témoin, 2019 / Installation vidéo
Un projet initié par HYam

Plus d’infos : https://www.hyam.fr

Épicentrique étalon, 2018

Paraciels, 2009

Paraciels, 2009-2021 / Installation vidéo
Vue de l’exposition « Paysages » au Puzzle, Thionville en 2020

Fragment halé, 2008